La recette du cougnou, un pain sucré adûlé dans la Belgique entière. Sa forme rappelle celui de l’enfant divin. Bien que les boulangeries et grandes surfaces en proposent en quantité, il est intéressant et délicieux de les préparer en famille.
Ingrédients de la recette du cougnou
- 250 gr de farine
- 15 gr de levure
- 15 cl de lait tiède
- 1 oeuf + 1 jaune d’oeuf
- 50 gr de sucre
- 75 gr de beurre
- raisins secs (option)
- sucre perlé (option)
Recette du cougnou
- Dans un grand plat (saladier), tamiser la farine et y réaliser une fontaine
- Délayer la levure dans le lait tiède. Verser la levure délayée et le lait au milieu de la fontaine et y ajouter le jaune d’oeuf.
- Placer le sel et le sucre sur le pourtour de la fontaine.
- Mélanger petit à petit la farine à la levure en ajoutant peu à peu le beurre ramolli. Attention: ramolli ne veut pas dire fondu !
- Travailler à la main jusqu’à obtention d’une boule de pâte lisse et élastique
- Couvrir d’une serviette et laisser reposer 1 heure à t° ambiante.
- La pâte doit augmenter de volume
- Retravailler rapidement la pâte. Et incorporer les raisins secs et le sucre perlé (si vous le désirez)
- Retirer 2 petites boules de la pâte, pour former les deux têtes du cougnou
- Avec le grand morceau de pâte, confectionner le corps du cougnou et ajouter les deux têtes en pinçant légèrement le dessus des boules de manière à former les cous
- Préchauffer le four à 210 °C, en tenant compte de la spécificité de votre four
- Badigeonner le cougnou avec l’oeuf battu
- Faire cuire 30 minutes à four chaud, en le posant sur une plaque graissée ou beurrée
- Retirer le du four et laisser refroidir
- A déguster avec du beurre ou nature. Avec du chocolat chaud ? les enfants adorent !
Origines de la recette du cougnou et ses différents noms régionaux
Le cougnou rappelle la forme d’un bébé emmailloté avec parfois en son centre une décoration de terre cuite appelée rond de cougnole.
La recette du cougnou serait né au IXe siècle, car dans le célèbre érudit du Cange (Charles Du Fresne, 1610-1688), le mot coniada, apparu dans un texte du IXe siècle, pourrait bien désigner des petits pains pétris avec du lait et des œufs. Il vient du latin « petit coin », et devait avoir au départ une forme triangulaire puis de losange.
La cougnole est le nom que l’on donne à une espèce de bonhomme en pâte levée dans la région de Mons, du Borinage et du Centre. Il représente l’Enfant-Jésus.
Du côté de Lessinnes, on l’appelle le Jésus.
A Liège et à Verviers, on ne connaît pas vraiment le cougnou mais plutôt la boukète (crêpe).
Dans la région d’Ath, on parle de Fransqueman, probablement du à la proximité avec la France. Le Fransqueman est composé de plusieurs morceaux et est présenté jambes écartés. Comme à Andenne, le Fransqueman inspire un jeu lors de la nuit de Noël. En pays flamand, à Léau (Zoutleuw), les cougnous sont appelés « totemannen » .
Jadis, dans chaque famille, on en achetait 5, de tailles différentes. Lorsque les hommes arrivaient au cabaret ce jour-là pour faire leur partie de cartes, ils jouaient au « kruisspel » . Il fallait 5 joueurs et celui qui gagnait les 5 premières parties de cartes emportait le plus grand « toteman » et ainsi de suite pour les autres, jusqu ’au 5ème qui n’avait que le plus petit.
Cette coutume locale ressemble de près à la tradition des trairies au pays d’Andenne.
La cougnolle : A ANDENNE, on prépare les TRAIRIES.
Les trairies sont un jeu de cartes typique d’Andenne. La cougnolle sert d’enjeu à cette partie de cartes que les Andennais ne rateraient sous aucun prétexte.
Cette tradition locale se joue essentiellement dans les tavernes et boulangeries de la ville. L’apparition des trairies date d’il y a bien longtemps. Elle commence cependant à se répandre dans les villages avoisinants.
Dès la fin de minuit, les fêtards se dirigent vers les tavernes et boulangeries de la « cité des Oursons » pour participer à ce jeu.
La règle du jeu
Pour ce faire, on a besoin d’un jeu de 32 cartes, de 10 participants et de 5 cougnous de grandeur décroissante (c’est cela que l’on appelle la « trairie »).
En wallon, le plus gros s’appelle Li Prumi (le premier), le second Li Deuzin-me, le troisième Li Trwèzin-me puis le quatrième Li Quatrin-me et le cinquième Li Troye, qui est le plus petit.
Et pour encore en savoir plus sur les origines du cougnou